Devant la foule avide accumulée, l’homme dit…
Devant la foule avide accumulée, l’homme dit : « Mon identité est dans la trace de mes pas ; mon identité est dans les objets que je regarde ; mon identité est dans les vêtements que je porte ; mon identité est dans les mots que ma voix véhicule ; mon identité est dans les objets que mes mains touchent ; mon identité est dans chacune des pensées qui circulent dans ma tête ; mon identité est dans les rayons du soleil que j’arrête ; mon identité est dans le vent qui souffle dans mes oreilles ; mon identité est dans le temps qui coule dans mes cellules ; mon identité est dans les sentiments que je vous porte ; mon identité est dans la vôtre, et votre identité, à chacun de vous, est dans la mienne, et ces mots, c’est vous qui les prononcez par ma bouche. » Il se tut et l’unité qui avait un instant prévalu cessa sur la terre.