Ils se sont lancés dans un grand ouvrage…
Ils se sont lancés dans un grand ouvrage. Chacun à la mesure de ses compétences et de ses forces y participe. Les machines font le plus dur physiquement mais tous les hommes devraient tout de même trouver à s’employer dans la société créée pour l’occasion. Pourtant les fonctions ne sont même pas encore toutes pourvues, et le chantier avance au ralenti, faute de personnel. Certains, semble-t-il, préfèrent rester chez eux. Quand ils ont faim ils viennent rôder aux abords du chantier, en quête de nourriture ; en échange alors d’un coup de main on leur offre un bol de soupe et un morceau de pain qu’ils dévorent avant de disparaître dans la nuit, toujours trop vite pour qu’on ait eu le temps d’essayer de les convaincre de s’engager. Se peut-il qu’ils préfèrent cette vie d’angoisse et de mendicité ? Ou bien tiennent-il trop farouchement à leur liberté ? Malheureusement, tant qu’ils n’y mettront pas la main, l’ouvrage n’a aucune, absolument aucune chance d’être fini un jour.