L’homme entouré de cercles…
L’homme entouré de cercles, d’un grand nombre de cercles, depuis le cercle de famille, le cercle d’amis, jusqu’à celui de l’horizon. L’homme à l’intérieur de ses nombreux cercles plus ou moins vastes, plus ou moins se chevauchant, plus ou moins entrecroisés avec les cercles intimes de quiconque s’approche assez de lui. Au lieu de se tenir, comme il est d’usage, au centre de ses cercles, il est resté longtemps contre leur bord interne : au plus proche de leur frontière, face au dehors. Mais ce n’était pas encore assez, et il y a renoncé, il s’est installé à l’extérieur de ses cercles. Il les a coupés, il en est sorti et ce faisant les a annulés, s’empêchant toute possibilité de retour, pour demeurer directement dans le vaste cercle collectif de l’horizon. En l’absence d’un cercle assez grand pour entourer tous les hommes — qui a peut-être existé une fois, dans un passé immémorial, mais s’est brisé depuis — c’est le plus qu’il pouvait faire. S’il reste encore seul, ce n’est du moins plus sa faute. Il a fait le premier pas, il attend maintenant les autres.