Journal du conteur

Tu rentres dans la salle…

Tu entres dans la salle, chaude, silencieuse. Tu es seul ; tu te sens déjà mieux. La lumière caresse ta peau quand, déshabillé, tu entres dans la machine. Tu t’allonges, et l’eau commence à couler. Sa température est tellement adéquate à celle de ton corps que tu la sens à peine. Mais cette sensation délicate d’enveloppement voluptueux te porte au bien-être. Relaxation. Les vibrations de l’eau, ondulant contre ta peau, te massent. Massage intégral. Tu es submergé de plaisir. Tu fermes les yeux et la lumière s’adoucit, s’adoucit jusqu’à s’éteindre presque. Brillent encore quelques étoiles ou rêvées telles derrière tes paupières qui ne s’ouvriront plus. Tu meurs de bien-être, comme tous, dans la suicideuse.

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