Je le trouvai accroché…
Je le trouvai accroché par les bras au parapet du pont. Comment avait-il pu aboutir là ? Il fallait bien qu’il s’y soit mis tout seul ! Encore un courageux du suicide… Il essayait de remonter, en vain : il n’avait pas assez de force dans les bras pour se hisser jusqu’à la rambarde, et il avait beau se balancer, il n’arrivait pas à y jeter ses pieds. Je le regardais fiévreusement, sans lui tendre la main ; les yeux dans les yeux je lui criai : « Je t’en prie, sauve-moi, sauve-moi ! » Quelques instants plus tard il lâcha prise et, remerciant ma chance, je plongeai à sa suite dans le fleuve.