Journal du conteur

Juste avant de partir…

Juste avant de partir, je fais mon bagage. J’ouvre mon sac, y jette pêle-mêle mes affaires peu nombreuses. Alors je me rends compte qu’elles sont attachées à des fils presque invisibles — du moins ne les avais-je pas remarqués auparavant — qui les lient entre elles ainsi qu’au reste du monde, d’incassables fils qui tirent après mes affaires, à mesure qu’elles s’entassent dans mon sac, le monde entier.

Et, à ma grande surprise, je m’aperçois que le monde entier tient dans mon sac, et que je peux même le refermer sans encombre.

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