Pendant des années, l’homme avait gavé sa vieille mère…
Pendant des années, l’homme avait gavé sa vieille mère, tous les jours, de monceaux de victuailles très sucrées, très grasses, très salées, jusqu’à ce qu’elle soit assez grosse, les mains, les pieds, la tête sans cou seuls émergeant d’une gigantesque boule de chair plissée. Alors il prit un couteau, et il fouilla les plis et replis de la peau démesurée, à la recherche du sexe enfoui. Dès qu’à tâtons il l’eut trouvé, il planta le couteau dedans, et au milieu des hurlements de la femme trop empêtrée dans sa propre peau pour pouvoir se débattre, il commença à écorcher, à éventrer. Il vida les viscères, écarta les côtes nettoyées, et quand le trou fut assez grand pour lui, il y pénétra et s’enfouit tout entier dans le grand ventre de sa mère. Il ramena sur l’ouverture les pans de peau écorchée, et il demeura là, immobile, observant par l’étroite ouverture qu’il n’avait pu boucher la lumière décroissante du jour, attendant, bientôt s’endormant.