Journal du conteur

Scier la branche…

Scier la branche — haute et maîtresse — sur laquelle nous sommes assis ? Certes : nous n’avons pas trouvé d’autre moyen de sauver l’arbre.

Mais ce n’est pas un suicide, et nous souhaitons que ce ne soit pas non plus un sacrifice. Notre espoir de survie : que notre haute chute soit amortie par le grand tas, accumulé depuis dix mille ans au pied de l’arbre, de nos propres excréments. S’y enfoncer, en descendre, les répandre, fertiliser avec toute une forêt.

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